Les hauts cadres du ministère du Commerce et de l’Industrie présents au Parc historique de la Canne à Sucre, les 10 et 11 octobre 2015, ont rencontré plusieurs responsables d’atelier en vue de leur présenter les différents programmes de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME). Il s’agit, selon l’un des cadres du Centre de développement d l’entreprise et de l’entrepreneuriat (CDEE), Michelet Espady, d’une vaste campagne de vulgarisation de ces programmes visant à inciter les artisans à exploiter les différents programmes afin d’agrandir leurs entreprises.
Le ministère du Commerce, selon M. Espady, est conscient de l’importance du secteur de l’artisanat dans l’économie du pays. Cette entreprise, dit-il, génère des milliers d’emplois en Haïti. « Le nombre d’exposants présents dans le cadre de cette manifestation est un exemple parfait de ce que représente le secteur dans l’économie du pays », fait-il savoir.
Ces programmes sont très peu sollicités par les artisans. Ce qui porte à croire que ces derniers ne sont pas bien imbus de ces outils d’accompagnement. Avec son équipe, M. Espady a eu, grâce à Artisanat en fête, des rencontres de proximité avec des dizaines d’artisans venus d’un peu partout. Le consultant promet de continuer de faire la promotion de ces programmes, qu’il croit indispensables pour la création d’emplois en Haïti.
Un accent soutenu a été mis sur la portée du Programme de Soutien aux Micro-Entreprises (PSME). Il s’agit, explique-t-il, d’un programme qui vise à promouvoir l’emploi salarié et à améliorer les revenus des groupes d’entrepreneurs les plus faiblement capitalisés en formalisant et en consolidant leurs activités entrepreneuriales par l’apport d’appui financier et non financier et surtout en leur facilitant l’accès aux marchés.
Dans le cadre de cette même campagne de vulgarisation, le titulaire du Commerce et de l’Industrie, Jude Hervé Day, a présenté, ce lundi, ces outils au grand public. Le ministre laisse entendre que ces programmes répondent à un besoin urgent. Le constat, avoue-t-il, est que les petites entreprises haïtiennes font face à un problème de formation à tous les niveaux.
Ces programmes sont constitués de quatre composantes, à savoir la formalisation, la formation et l’accompagnement technique, l’accès aux crédits et l’accès aux marchés. À partir de ces outils, le ministère compte créer les conditions en vue de développer les PME en leur facilitant l’accès au crédit. 300 millions de gourdes, déclare-t-il, sont mobilisées à cet effet. Les microentreprises enrôlées pourront, par ailleurs, bénéficier, à partir des mécanismes mis en place conjointement avec le FDI, l’ANATRAF et ses partenaires, de modalités de financement plus souples et accessibles par rapport à ceux du marché.
Le PSME n’est pas le seul programme de ce genre. Le ministère développe bien d’autres outils afin de contribuer au développement et à la création de milliers de petites voire de microentreprises sur l’ensemble du territoire haïtien. Par le bais de ces mécanisme, le ministère cherche à apporter un accompagnement total à la catégorie d’entreprises identifiées comme étant les plus vulnérables. Aussi encourage-t-il le cercle d’entrepreneurs haïtiens les plus faiblement capitalisés, dont les petits artisans qui ne cessent de créer de la richesse, à sortir de l’informel. –