Les pays moins avancés entendent faire passer leur revendication à la 10e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’est le Bangladesh qui a été chargé de présenter les priorités des PMA à la conférence de Nairobi, en vue de potentielles décisions. Le document contient également les propositions du groupe concernant les piliers centraux des négociations du Programme de Doha pour le développement (PDD). Le groupe PMA veut principalement chercher à conférer à certains de ces résultats un caractère juridiquement contraignant. « Il est important que Nairobi débouche sur des résultats concrets juridiquement contraignants en faveur des PMA, et ce en tant que priorité », pouvait-on lire dans le projet de document des PMA.
Les préoccupations des PAM vont toucher, entre autres, l’Accès aux marchés en franchise de droits et sans contingents (FDSC), la dérogation services, les règles d’origine, le coton et l’agriculture, l’Accès au marché pour les produits non agricoles (AMNA), les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) et les Obstacles techniques au commerce (OTC), le traitement spécial et différencié, et la pêche. Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Jude Hervey Day, s’aligne aux positionnements des PMA. Il explique qu’en tant que PMA, la position de son pays se place dans le cadre général de celle établie par le groupement des PMA, qui est contenue dans le document distribué à la demande de la délégation du Bangladesh au nom du Groupe des PMA.
« Dans le domaine de l’Accès aux marchés en franchise de droit et sans contingent pour les PMA, ma délégation accorde une importance capitale à la mise en œuvre intégrale et fidèle de la décision ministérielle de Hong Kong inscrite au paragraphe 36 de l’Annexe F de la Déclaration ministérielle de Hong Kong », a indiqué le ministre Jude Hervey Day, dans son intervention publiée sur le site du ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI). M. Day ajoute que cette déclaration encourage tant les pays membres développés que ceux en développement de continuer à prendre les mesures nécessaires visant à favoriser l’accès en franchise de droits et sans contingents pour les produits d’exportation des PMA.
Dans l’intervention du titulaire du MCI, il a fait savoir qu’en tant que PMA, Haïti est en faveur de l’élimination de toutes les formes de subvention à l’exportation, y compris de la mise en place de disciplines devant être appliquées à toutes les mesures à l’exportation ayant un effet équivalent. « De plus, un accès aux marchés en franchise de droits et sans contingents devrait être accordé aux PMA par les pays développés et en développement pour tous les produits agricoles originaires des PMA afin d’assurer la stabilité, la sécurité et la prévisibilité », a demandé le ministre sur les tribunes de la 10e Conférence ministérielle de l’OMC.
Selon Jude Hervey Day, les PMA doivent recourir à un mécanisme de sauvegarde spécial, simple et efficace pour faire face aux problèmes potentiels qui résultent des poussées d’importations ou des baisses de prix. « Haïti accorde un grand intérêt au processus d’élimination des obstacles non tarifaires, particulièrement pour les produits dont l’exportation présente un intérêt particulier pour les PMA. Aussi les membres sont-ils invités à ne pas recourir à de telles mesures qui entravent les exportations des PMA », a-t-il fait savoir. –